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Rénovation d’ampleur
26 juin 2025



La rénovation d’ampleur d’une passoire thermique ou l’installation d’une pompe à chaleur coûte cher. Des ménages modestes ou intermédiaires y voient un luxe inaccessible pour eux. Pourtant, d’après l’analyse menée par I4CE, la situation s’est considérablement améliorée au cours des dix dernières années. C’est notamment grâce à la mise en place de MaPrimeRénov’ Parcours accompagné et aux évolutions de l’éco-PTZ.
Accès à la transition écologique des ménages
I4CE publie l’édition 2025 de son Observatoire des conditions d’accès à la transition écologique des ménages. En l’occurrence, il se concentre sur deux ménages, issus de la classe moyenne. La famille Deschamps appartient à la catégorie des ménages modestes pour l’Anah. Elle possède une maison rurale, construite dans les années 1950, chauffée au fioul, en DPE G.
La famille Villeneuve fait partie des ménages aux revenus intermédiaires pour l’Anah. Elle est propriétaire d’un pavillon périurbain, construit dans les années 1970, chauffé au gaz et classée DPE E. Les deux familles se situent en Île-de-France. Elles ont deux options, analysées par l’Institut de l’économie pour le climat :
Faire une rénovation performante, incluant l’installation d’une pompe à chaleur,
Ou se contenter d’installer une PAC.
À combien s’élève le reste à charge après déduction des aides à la rénovation ? Quelle est leur capacité de financement ou, autrement dit, peuvent-elles financer ce reste à charge avec leur épargne ou un emprunt (éco-PTZ) ? Enfin, les économies d’énergie réalisées permettent-elles de couvrir le financement des investissements ?
Rénovation performante du logement
Il y a 10 ans, le ménage Deschamps aurait eu un reste à charge de 36 000 €, soit un an de revenus. Désormais, en 2025, il est de 20 000 €, soit 6 mois de revenus. Chez les Villeneuve, le reste à charge a moins baissé. Il représente 80 % de leurs revenus en 2025. En effet, leur logement est moins énergivore et leurs ressources donnent accès à moins d’aides de l’Anah.
Malgré un crédit en cours pour l’achat de leur logement, ils ont une capacité d’emprunt suffisante pour souscrire à un éco-PTZ, qui financera le reste à charge. En 2021, les économies d’énergie ne permettaient pas au ménage Deschamps de rembourser son prêt. En revanche, en 2025, il peut réaliser des économies mensuelles nettes de 130 €.
La famille Villeneuve ne peut toujours pas rembourser les mensualités de son prêt en 2025. Son budget augmente de 20 € environ par mois, ce qui reste soutenable. Cela représente 0,3 % de ses revenus disponibles, sachant que la rénovation lui apporte d’autres bénéfices : valeur verte à la revente, confort, protection en cas d’augmentation des prix de l’énergie…
Installation d’une pompe à chaleur
Il n’en va pas de même pour l’installation d’une pompe à chaleur, car le reste à charge est plus élevé qu’il y a 10 ans. En effet, il y a un décalage entre l’augmentation du prix des PAC (de plus de 30 % entre 2015 et 2025) et celle des aides associées pour la même période. Ce reste à charge est d’environ 8 000 € pour les Deschamps, 10 000 € pour les Villeneuve.
Malgré tout, les économies d’énergie engendrées par l’installation de la PAC couvrent les mensualités de prêt, alors que ce n’était pas le cas il y a 10 ans. Toutefois, I4CE rappelle qu’il est préférable d’isoler une maison avant d’investir dans une PAC, notamment pour éviter les surcoûts dus au surdimensionnement de la pompe à chaleur.
Par ailleurs, tous les ménages n’ont pas accès à un prêt pour financer le reste à charge des travaux. Il y aurait 1 million de propriétaires accédants pour lesquels le taux d’effort dépasse la capacité d’endettement. L’âge, une épargne insuffisante ou des problèmes de santé bloquent l’accès au prêt.
Bénéfice de l’augmentation des aides
D’ailleurs, I4CE est bien conscient que ces deux ménages ne sont pas représentatifs de l’ensemble des propriétaires. Néanmoins, leur Observatoire montre qu’avec l’augmentation des aides, l’accès à la transition écologique s’améliore, malgré l’augmentation du coût des travaux et du prix des PAC. Cette analyse débouche aussi sur des « leçons pour l’avenir ».
Il s’agit d’un avenir proche : 2026. En effet, « une attention particulière devra être donnée au budget de l’État pour 2026, dans un contexte budgétaire difficile », conclut l’Institut de l’économie pour le climat. Il appelle à prioriser l’accès aux solutions de transitions de celles et ceux qui en ont besoin, sans oublier, entre autres, la formation des artisans de la rénovation.
La rénovation d’ampleur d’une passoire thermique ou l’installation d’une pompe à chaleur coûte cher. Des ménages modestes ou intermédiaires y voient un luxe inaccessible pour eux. Pourtant, d’après l’analyse menée par I4CE, la situation s’est considérablement améliorée au cours des dix dernières années. C’est notamment grâce à la mise en place de MaPrimeRénov’ Parcours accompagné et aux évolutions de l’éco-PTZ.
Accès à la transition écologique des ménages
I4CE publie l’édition 2025 de son Observatoire des conditions d’accès à la transition écologique des ménages. En l’occurrence, il se concentre sur deux ménages, issus de la classe moyenne. La famille Deschamps appartient à la catégorie des ménages modestes pour l’Anah. Elle possède une maison rurale, construite dans les années 1950, chauffée au fioul, en DPE G.
La famille Villeneuve fait partie des ménages aux revenus intermédiaires pour l’Anah. Elle est propriétaire d’un pavillon périurbain, construit dans les années 1970, chauffé au gaz et classée DPE E. Les deux familles se situent en Île-de-France. Elles ont deux options, analysées par l’Institut de l’économie pour le climat :
Faire une rénovation performante, incluant l’installation d’une pompe à chaleur,
Ou se contenter d’installer une PAC.
À combien s’élève le reste à charge après déduction des aides à la rénovation ? Quelle est leur capacité de financement ou, autrement dit, peuvent-elles financer ce reste à charge avec leur épargne ou un emprunt (éco-PTZ) ? Enfin, les économies d’énergie réalisées permettent-elles de couvrir le financement des investissements ?
Rénovation performante du logement
Il y a 10 ans, le ménage Deschamps aurait eu un reste à charge de 36 000 €, soit un an de revenus. Désormais, en 2025, il est de 20 000 €, soit 6 mois de revenus. Chez les Villeneuve, le reste à charge a moins baissé. Il représente 80 % de leurs revenus en 2025. En effet, leur logement est moins énergivore et leurs ressources donnent accès à moins d’aides de l’Anah.
Malgré un crédit en cours pour l’achat de leur logement, ils ont une capacité d’emprunt suffisante pour souscrire à un éco-PTZ, qui financera le reste à charge. En 2021, les économies d’énergie ne permettaient pas au ménage Deschamps de rembourser son prêt. En revanche, en 2025, il peut réaliser des économies mensuelles nettes de 130 €.
La famille Villeneuve ne peut toujours pas rembourser les mensualités de son prêt en 2025. Son budget augmente de 20 € environ par mois, ce qui reste soutenable. Cela représente 0,3 % de ses revenus disponibles, sachant que la rénovation lui apporte d’autres bénéfices : valeur verte à la revente, confort, protection en cas d’augmentation des prix de l’énergie…
Installation d’une pompe à chaleur
Il n’en va pas de même pour l’installation d’une pompe à chaleur, car le reste à charge est plus élevé qu’il y a 10 ans. En effet, il y a un décalage entre l’augmentation du prix des PAC (de plus de 30 % entre 2015 et 2025) et celle des aides associées pour la même période. Ce reste à charge est d’environ 8 000 € pour les Deschamps, 10 000 € pour les Villeneuve.
Malgré tout, les économies d’énergie engendrées par l’installation de la PAC couvrent les mensualités de prêt, alors que ce n’était pas le cas il y a 10 ans. Toutefois, I4CE rappelle qu’il est préférable d’isoler une maison avant d’investir dans une PAC, notamment pour éviter les surcoûts dus au surdimensionnement de la pompe à chaleur.
Par ailleurs, tous les ménages n’ont pas accès à un prêt pour financer le reste à charge des travaux. Il y aurait 1 million de propriétaires accédants pour lesquels le taux d’effort dépasse la capacité d’endettement. L’âge, une épargne insuffisante ou des problèmes de santé bloquent l’accès au prêt.
Bénéfice de l’augmentation des aides
D’ailleurs, I4CE est bien conscient que ces deux ménages ne sont pas représentatifs de l’ensemble des propriétaires. Néanmoins, leur Observatoire montre qu’avec l’augmentation des aides, l’accès à la transition écologique s’améliore, malgré l’augmentation du coût des travaux et du prix des PAC. Cette analyse débouche aussi sur des « leçons pour l’avenir ».
Il s’agit d’un avenir proche : 2026. En effet, « une attention particulière devra être donnée au budget de l’État pour 2026, dans un contexte budgétaire difficile », conclut l’Institut de l’économie pour le climat. Il appelle à prioriser l’accès aux solutions de transitions de celles et ceux qui en ont besoin, sans oublier, entre autres, la formation des artisans de la rénovation.